"Des propos gravissimes": sur RMC, Dominique de Villepin répond au président du Crif Yonathan Arfi

Jeudi au 39e dîner annuel du Crif, le Conseil représentatif des institutions juives de France, son président Yonathan Arfi a qualifié Dominique de Villepin de "Mélenchon des beaux quartiers".
Devant le Premier ministre François Bayrou, le patron du Crif s'en est pris aux élus "qui choisissent d’attiser le feu par des outrances": "Il en est un au populisme mondain et à la façon inimitable, Dominique de Villepin, qui est devenu un Mélenchon des beaux quartiers".
"Il aurait dû mesurer davantage ses propos", répond ce vendredi sur le plateau des Grandes Gueules Dominique de Villepin qui a, à de nombreuses reprises, condamné les bombardements israéliens sur la bande de Gaza, appelant à la reconnaissance d'un Etat palestinien.
"Il a tenu des propos inadmissibles et gravissimes dans notre République. Quand on est à la tête d’une institution aussi prestigieuse, on a les devoirs de respecter les principes républicains".
"Le premier principe c'est celui de la responsabilité et il prend le risque d'établir une confusion, celle de la confusion entre la politique du gouvernement de Netanyahu, l’Etat d’Israël et la communauté juive", poursuit l'ex-Premier ministre sur RMC et RMC Story.
"Tous les Français ont vécu et partagé avec la communauté juive et Israël, la souffrance du 7-Octobre et le caractère odieux de cet acte terroriste", ajoute Dominique de Villepin à propos de l'attaque terroriste du Hamas sur le sud d'Israël le 7 octobre 2023. "La souffrance est sans limites et doit se tourner vers les autres qui souffrent et c'est le cas aujourd'hui à Gaza. Il ne faut pas établir de concurrence dans la souffrance".
Dominique de Villepin estime qu'avec ses propos, Yonathan Arfi lance "une chasse à l'homme" contre lui et "devant les membres du gouvernement qui n'ont pas bougé et sont habitués à être sermonnés". Une "chasse à l'homme" alors qu'il est déjà la cible de menaces:
"Je suis pris à partie depuis des mois, harcelé, menacé de mort, tout comme ma famille, mon fils et mes filles", révèle-t-il.
Sur la guerre à Gaza, et le conflit israélo-palestinien, Dominique de Villepin estime que "pas une phrase" ne peut lui être reprochée. "J’ai toujours cherché le point d’équilibre et d’initiative mais la nuance est agressive pour les inconditionnels d’un parti", conclut l'ancien Premier ministre.
RMC